LES CAROTÉNOÏDES BENEFIQUES POUR VOTRE SANTE CEREBRALE
- WATT ABOUT YOUR HEALTH | Valérie Wattenbergh

- 17 janv. 2022
- 2 min de lecture
Chez les femmes, la consommation d’aliments riches en caroténoïdes tout au long de la vie a des effets bénéfiques sur le fonctionnement cognitif à un âge avancé.

Les caroténoïdes sont des pigments naturels qui apportent une coloration variant du jaune-orangé au rouge-violet lorsqu’ils sont à l’état libre. Ils sont à l’origine de la coloration jaune et rouge de nombreux fruits et légumes, de champignons et d’algues. Dans les légumes vert sombre (brocolis ou épinards) et, d’une façon générale, dans les feuilles vertes des plantes, la couleur des caroténoïdes est souvent masquée par les chlorophylles. Elle apparaît lorsque les chlorophylles se dégradent ; c’est, par exemple, le cas des feuillages d’automne.
Les animaux, pas plus que l’homme, ne sont capables de synthétiser des caroténoïdes. La couleur de certains crustacés (homard, langouste), de poissons (saumon) ou d’oiseaux (flamant, cardinal) est due à des caroténoïdes présents dans leur alimentation. Lorsqu’un caroténoïde est associé à une protéine, la coloration peut être bleue ou verte. Le homard vivant est bleuté, il devient rouge lorsqu’il est cuit. La cuisson dissocie le caroténoïde de la protéine, provoquant ce changement de couleur.
Dans l’alimentation humaine, une cinquantaine de caroténoïdes est consommée de façon relativement fréquente, une dizaine d’entre eux de façon importante et les trois principaux (le bêta-carotène, la lutéine et le lycopène) constituent 80 % des apports en pigment.
Les carottes sont la principale source de bêta-carotène, comme le sont les tomates pour le lycopène et les épinards pour la lutéine et la zéaxanthine. Les caroténoïdes sont également de puissants antioxydants capables de protéger nos cellules contre les attaques des radicaux libres et d’exercer ainsi une action préventive contre un certain nombre de maladies dégénératives.
Une précédente étude avait montré que des personnes âgées en bonne santé mais présentant une fonction cognitive altérée avaient un taux sanguin de caroténoïdes plus bas que les personnes sans déclin cognitif.
Une nouvelle étude a examiné de façon prospective la consommation de caroténoïdes sur le long terme en relation avec le fonctionnement cognitif subjectif.
L’analyse des données a porté sur 49 493 infirmières qui avaient en moyenne 48 ans, en 1984, au moment de leur enrôlement dans l’étude. Leur consommation moyenne de caroténoïdes a été calculée au moyen de 7 questionnaires de consommation alimentaire collectés en 1984, 1986 puis tous les quatre ans jusqu’en 2006.
Les résultats montrent que la consommation de caroténoïdes totaux la plus élevée était associée à une probabilité considérablement plus basse de fonctionnement cognitif « faible » ou « modéré ». Cette faible probabilité était également observée pour les caroténoïdes consommés 28 ans avant l’évaluation cognitive. De semblables associations ont été constatée pour le bêta-carotène total, le bêta-carotène, l’alpha-carotène, le lycopène, la lutéine + la zéaxanthine et la bêta-cryptoxanthine.
Source: Yuan C et al. Long-term intake of dietary carotenoids is positively associated with late-life subjective cognitive function in a prospective study in US women. The Journal of Nutrition, 2020 Jul, 150(7) : 1871-1879
Valérie Wattenbergh





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