Une supplémentation avec un extrait breveté d’ashwagandha montre des effets bénéfiques sur la masse et la force musculaires.
L’ashwagandha (Withania somnifera) est une plante que l’on trouve en Inde et dans d’autres pays d’Asie. Sa racine est l’un des toniques les plus réputés de la médecine ayurvédique. C’est aussi une plante adaptogène.

Qu’est-ce qu’une plante adaptogène ?
Lorsque l’on soumet des animaux ou des êtres humains à une période de stress, on observe des changements caractéristiques dans certaines hormones et paramètres associés au système nerveux central et à l’axe hypothalamique-pituitaire-surrénal (HPA).
Les modifications du HPA incluent une augmentation du cortisol ainsi qu’une perturbation de son rythme circadien de sécrétion. Les modifications du système nerveux central incluent une diminution des neurotransmetteurs catécholamines, comme la norépinéphrine et la dopamine, ainsi qu’une forte augmentation des niveaux de bêta-endorphine.
Combattre avec succès le stress et les situations stressantes nécessite une adaptation. Cette adaptation est considérée comme la meilleure lorsque l’exposition à un stress génère une réponse accompagnée de perturbations hormonales réduites ou absentes. L’adaptation implique également d’être préparé et capable de réassumer l’homéostasie une fois le stress disparu.
La plante adaptogène incite l’organisme à commencer à s’adapter au processus de stress, qu’il soit physique, chimique ou psychologique. Lorsqu’une situation stressante se produit, il peut alors faire en sorte qu’elle ait le moins d’effets néfastes possibles.
Un athlète entraîné peut participer à un événement qui induirait une vaste perturbation HPA chez une personne sédentaire, et en être relativement peu affecté. On peut établir un parallèle entre l’effet d’une plante adaptogène et celui de l’entraînement d’un athlète qui se prépare à une compétition.
L’ashwagandha améliorerait la masse et la force musculaires
Des chercheurs indiens ont enrôlé dans une étude[1] 57 hommes en bonne santé, âgés de 18 à 50 ans avec peu d’expérience de l’entraînement physique en endurance. On leur a demandé de prendre chaque jour pendant 8 semaines, un placebo ou 300 mg d’un extrait standardisé breveté d’ashwagandha contenant 5 % de whitanolides, les principes actifs de la plante.
Tous les sujets ont suivi un entraînement physique à l’endurance trois fois par semaine qui comprenait des exercices portant sur les principaux groupes musculaires du haut et du bas du corps.
L’évaluation comportait celle de la force musculaire, de la taille des muscles, de la récupération musculaire définie par l’activité de la créatine kinase dans le sang, de la testostérone sérique et du pourcentage de masse grasse corporelle.
Comme on pouvait s’y attendre, l’entrainement à l’exercice physique en endurance a amélioré les mesures de tous ces paramètres dans les deux groupes. Cependant, par rapport aux sujets du groupe sous placebo, on a constaté chez ceux qui ont pris l’extrait d’ashwagandha:
Une augmentation significativement plus importante de la force des muscles travaillés
Une activité plus faible de la créatine sérique
Une plus grande élévation de la testostérone sérique
Une diminution plus forte du pourcentage de masse grasse.
Les auteurs de l’étude concluent de ces résultats que la prise d’ashwagandha, associée à un programme d’entraînement physique en endurance, concourt à l’augmentation de la masse et de la force musculaire.
Cette étude comporte plusieurs limites et, notamment, la taille de l’échantillon, la durée relativement courte, le fait qu’elle n’inclue que de jeunes sujets non entraînés, l’absence de mesure du cortisol, l’hormone du stress. Il serait donc intéressant que d’autres études sur une plus longue période et portant sur des populations différentes soient réalisées pour confirmer ces résultats.
[1] Wankhede s et al., Examining the effect of Withania somnifera supplementation on mucle strengh and recovery : A randomized controlled trial. J Int Soc Sport Nutr. Doi.1186/s12970-015-0104-9 25 août 2016
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