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LE GINSENG ET LA STEATOSE HEPATIQUE NON ALCOOLIQUE

Chez des personnes présentant une maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD), le ginseng, en modulant le microbiote intestinal, aurait des effets bénéfiques sur le fonctionnement du foie et la fatigue.


La maladie du foie gras non alcoolique (en anglais NAFLD pour non alcoholic fatty liver disease) est caractérisée par une accumulation de triglycérides dans les hépatocytes, les cellules du foie. Elle fait partie des maladies chroniques du foie les plus fréquentes en Occident et est en constante progression.


C’est une maladie inflammatoire et fibrosante qui présente un risque faible mais certain d’évolution fibreuse vers la cirrhose et le carcinome hépatique.


Le microbiote intestinal jouerait un rôle important dans le développement de la NAFLD. De récentes études ont, en effet, suggéré que des perturbations de sa composition et de la perméabilité de la barrière intestinale ainsi que la translocation d’endotoxines seraient impliquées. Le microbiote intervient dans l’équilibre des signaux pro et anti-inflammatoires. Or l’inflammation joue un rôle important dans les lésions hépatiques.


Le ginseng, Panax ginseng C.A. Meyer, est une des plantes médicinales les plus connues au monde. Il est traditionnellement utilisé en Asie pour maintenir l’homéostasie physique et stimuler l’énergie. Près de 40 composants biologiquement actifs, incluant les ginsénosides, ont été identifiés dans le ginseng. Les ginsénosides, en particuliers, ont de multiples propriétés biologiques démontrées incluant notamment des effets immunostimulants, antifatigues et anti-stress.


Des recherches cliniques récentes suggèrent également que les composants du ginseng rouge pourraient jouer un rôle important dans la protection du foie et la lutte contre la fatigue. En particulier, certaines montrent que le ginseng rouge aurait des effets bénéfiques sur la progression de la NAFLD.


Une étude a évalué les effets du ginseng rouge chez des personnes atteintes de NAFLD. Elle a examiné son impact sur le microbiote intestinal des participants.

Quatre-vingt quatorze personnes ont pris part à cette étude randomisée contrôlée contre placebo. Elles ont reçu, chaque jour pendant un mois, 2000 mg de ginseng rouge coréen (4,5 mg de ginsénosides Rg1+Rg3+Rb1) ou un placebo.


Les résultats montrent, dans le groupe ayant pris du ginseng, une baisse significative des enzymes hépatiques AST, ALT et Gamma-GT ainsi que des triglycérides. La fatigue a significativement diminué dans les deux groupes.


Les modifications des phyla bactériens n’ont été significatives dans aucun des deux groupes. Chez les personnes ayant consommé du ginseng, une augmentation de l’abondance des lactobacilles a été corrélée à la baisse des niveaux de l’alanine aminotransférase (ALT).

D’autres études sont nécessaires pour bien comprendre les mécanismes sous-tendant le lien entre des altérations du microbiote intestinal et des améliorations du fonctionnement hépatique.


Source: Hong JT et al., Effect of Korea red ginseng on nonalcoolique fatty liver disease : an association of gut microbiota with liver function. Journal of Ginseng Research, 2021, (45) : 316-324.

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